Nicodème Habia reçoit le renfort de ses collègues leaders de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise à l’Ambassade des Etats Unies d’Amérique au Togo. En grève de faim depuis lundi devant les locaux de l’Ambassade, le président du parti Les Démocrates vient d’être rejoint par une délégation du groupe des 14 conduite par sa coordinatrice. Ensemble ils réclament la libération sans conditions des détenus politiques et l’opérationnalisation des réformes politiques notamment.
C’est lundi que Nicodème Habia a entamé une grève de la faim de deux jours devant les locaux de l’Ambassade des Etats-Unis pour exiger la libération des détenus de la société civile et politique et le respect de la feuille de route de la CEDEAO par le gouvernement.
L’ancien député de l’UFC dit avoir choisi l’Ambassade des USA pour son action pour que sa voix puisse être portée au Président Donald Trump afin qu’il vienne en aide aux Togolais dans la lutte pour l’alternance politique.
Il a été rejoint mardi par une délégation de cinq (5) personnes de la C14 composée entre autres de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson de la CDPA, Jean Pierre Fabre de l’ANC et d’Aimé Tchaboré Gogué d’ADDI.
M. Habia et ses collègues, en dehors de la libération des prisonniers politiques, revendiquent l’annulation des actes posés par l’actuelle CENI. Il est question pour les grévistes de voir le processus électoral être renforcé pour une participation inclusive de l’ensemble des acteurs politiques.
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Ils exigent dans le même temps la refonte du fichier électoral, le redécoupage électoral et la supervision des experts internationaux désignés par la CEDEAO.
Détenus pour des affaires de droit commun
Parmi les prisonniers politiques que réclament M. Habia et la délégation de la C14 se trouvent les sieurs Eza et Kokodoko du Mouvement NUBUEKE, Assiba Johnson du REJADD et Foly Satchivi du Mouvement En aucun Cas.
Un peu comme une réponse avant l’heure sur cette question des personnes détenues, la Secrétaire d’Etat en charge des droits de l’homme a indiqué que les membres du mouvement Nubueke et Foly Satchivi ne sont pas détenues pour leur opinion publique mais plutôt pour des délits de droit commun.
« Ces noms cités ne sont pas arrêtés pour leur opinion politique. C’est pour des affaires de droit commun. Et les affaires sont pendantes devant les juridictions » a démêlé mardi Nakpa Polo à l’ouverture d’un atelier des formateurs des défenseurs des droits de l’Homme, organisé par le CACIT.