Dapaong, cette ville située à plus de 650 km de Lomé connait depuis ce lundi de nouvelles manifestations d’élèves dans les rues. Ces élèves ont, de nouveau, récupéré la grève des enseignants. Leur mouvement est dispersé par les forces de l’ordre et de sécurité de la ville à coup de gaz lacrymogène.
En effet, la colère des élèves de Dapaong a atteint son paroxysme lundi lorsqu’ils ont constaté que les enseignants ont effectivement décidé de ne pas reprendre les cours des jours de grève, précomptés par les autorités sur leurs salaires.
Dapaong est une ville où les enseignants suivent massivement les mots d’ordre de grève. Et ce lundi matin, tout se passait bien jusqu’à ce que les enseignants qui ont repris les cours n’annoncent aux élèves que les cours des jours de grève étaient considérés comme dispensés.
C’est alors que les élèves du lycée de la ville se sont spontanément descendus dans la rue allant d’un établissement à un établissement et délogeant leurs camarades aussi bien du public que du privé.
Pour ces jeunes, il n’est pas question d’accepter que les cours programmés lors du débrayage soient considérés comme faits tel que le mentionnent les enseignants.
Ils invitent le gouvernement à bien vouloir satisfaire la plate-forme revendicative des enseignants pour que, eux (élèves) ne soient pas victime de la situation qui prévaut actuellement.
Devant la détermination de ces élèves, les forces de l’ordre et de sécurité ont dû faire usage de grenades lacrymogènes.
La ville de Dapaong a déjà offert ce genre de spectacle au Togo en 2013, ce qui a causé la mort de deux jeunes élèves, Douti Sinanlingue et Anselme Sinandare. Plus récemment, le 1er décembre 2016, une manifestation de ces mêmes élèves avait fait des blessés.