À Accra, le président John Dramani Mahama a donné, mercredi 1er octobre, le coup d’envoi du Mois national de sensibilisation à la cybersécurité 2025. Dans l’enceinte de Burma Camp, il a procédé à l’installation du Comité national conjoint de cybersécurité (JCC), une nouvelle structure composée de 18 membres, censée assurer une meilleure coordination entre les différentes agences de sécurité et de renseignement du pays.
Placé sous le thème « Construire un espace numérique sûr, informé et responsable », ce dispositif vise à répondre à la montée en puissance des menaces numériques qui pèsent aussi bien sur les infrastructures étatiques que sur le secteur privé.
« La cybersécurité ne doit pas être fragmentée. Elle exige l’unité d’action, une stratégie définie et une éducation rigoureuse », a déclaré le chef de l’État, rappelant que le cybercrime, par nature transfrontalier, ne saurait être combattu sans coopération internationale.
Le JCC devra ainsi servir de plateforme de cohérence, afin d’éviter les doublons entre institutions et d’assurer une réponse concertée aux attaques informatiques.
Au-delà de l’appareil sécuritaire, Mahama a mis l’accent sur l’éducation et la sensibilisation. L’intégration de modules de cybersécurité dans les programmes scolaires, la formation communautaire et des campagnes publiques figurent parmi les axes annoncés. Objectif : bâtir une société numérique résiliente, capable de se prémunir contre les arnaques en ligne, les ransomwares et autres intrusions malveillantes.
Alors que l’Afrique de l’Ouest multiplie les initiatives pour protéger ses économies de plus en plus numérisées, le Ghana entend se positionner comme un acteur pionnier dans la gouvernance de la cybersécurité. La création de ce comité marque une étape décisive pour harmoniser la riposte et renforcer la confiance des citoyens dans l’espace numérique.
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