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Société

Covid19: le CACIT au front avec un mécanisme d’alerte précoce

Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) a changé ces derniers mois de paradigme dans la défense des droits humains. Depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, il fait le monitoring des droits de l’homme et l’accompagnement pour la lutte contre le Covid-19. Les principales activités menées au cours de ce monitoring ont été présentées à la presse mercredi à Lomé.

Selon Me Claude Amegan, le  CACIT, a dès le lendemain de l’institution du couvre-feu mis en place, un Mécanisme d’Alerte Précoce (MAP) consistant en un dispositif de monitoring et d’opérationnalisation de l’observatoire nationale de prévention et de lutte contre la torture au Togo.

L’objectif principal de ce dispositif est de documenter la situation des droits de l’Homme, d’apporter une assistance aux victimes et de contribuer au renforcement de la cohésion sociale dans le contexte de l’urgence sanitaire.

Ceci a permis au  CACIT de  collecter au total 19 cas d’allégations de violation des droits de l’Homme dont 11 cas documentés et traités.

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Parmi eux, on note 3 cas d’atteintes à l’intégrité physique à Lomé,  2 cas dans la préfecture des Lacs (Dévikinmé), 4 cas dans la Région des Plateaux plus précisément dans la préfecture d’Akébou et 2  décès. Parmi  les cas documentés, 4 ont bénéficié de l’assistance médicale urgente, 04 plaintes sont rédigées dont une  plainte déposée auprès du Cabinet du Procureur de la République en la date du 12/05/2020, enregistrée  avec requête aux fins d’autorisation à pratiquer une autopsie sur le corps du feu Kossi Gueli décédé le 13 avril dernier.

« La plainte est déposée contre l’Etat togolais parce que  la violation a été commise à l’heure du couvre-feu » a expliqué le président du CACIT.

Dans le même ordre d’idées, deux appels urgents ont été adressés aux experts et rapporteurs spéciaux des Nations Unies et de la Commission Africaine.

Par ailleurs, une lettre de plaidoyer envoyée le 30 avril  à l’UNICEF, aux Gardes des Sceaux, à la CNDH et au Ministère des Droits de l’Homme ainsi qu’une rencontre avec les autorités ont contribué à la libération de 14 enfants de la Brigade pour mineurs.

3 interventions notamment à Atakpamé, Kougnohou et Adakpamé (Lomé) ont permis de juguler des germes de conflits et de contribuer à la paix sociale.

Le Collectif a aussi initié un sondage pour recueillir les perceptions des populations sur la mise en œuvre des politiques publiques en intégrant un questionnaire lié à la mise en œuvre des mesures prises par le gouvernement relatives à la lutte contre le Covid-19 .

 Vu l’urgence et en attendant son ouverture officielle, le Centre de Recherche et d’Information du CACIT (CRIC) offre la possibilité à des étudiants de la faculté de Droit, membre de l’AIEJ, de suivre des cours en ligne et mener des recherches dans le cadre d’un partenariat.

Un rapport général du Collectif  sur le couvre-feu au Togo est attendu pour bientôt.

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