La presse togolaise sonne la mobilisation contre la corruption et le blanchissement d’argent au Togo. A cet effet, il est ouvert vendredi à Kpalimé pour 2 jours un séminaire de formation à l’intention des patrons de presse sur les mécanismes de lutte contre la corruption. L’événement est organisé par l’association Médias Togolais contre la Corruption et le Blanchissement (MéToCoB) avec le soutien de l’Office Togolais des Recettes (OTR). Il vise à aiguiser les médias sur le traitement des sujets liés à la corruption et aux infractions assimilées.
C’est une première activité de MéToCoB quelques mois après sa création. Le séminaire sur les mécanismes de lutte contre la corruption entend faire progresser le niveau des professionnels des médias en matière de traitement des informations sur la corruption, le blanchissement d’argent, les fraudes en tout genre, en vue de mieux informer les populations.
« Pour réussir la mission de lutte contre la corruption et le blanchissement au Togo, il faut avoir une pépinière de formateurs qui maitrisent les facettes desdits phénomènes et surtout la façon de les combattre et de les transmettre à leur tour à un plus grand nombre de journalistes » a expliqué Michel Yao Tchadja, Président du MéToCoB.
De ce fait, 15 participants essentiellement composés des patrons de presse auront droit à plusieurs communications entre autres de l’information aux renseignements ; des méthodes d’investigation ; la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption au Togo : cas de l’OTR et le rôle des organismes publics pour juguler le phénomène de la corruption au Togo
L’initiative est soutenue par l’OTR dont l’une des missions principales est la lutte contre la corruption.
« Dans le contexte actuel au niveau mondial, on ne peut pas maximiser la mobilisation des recettes sans lutter contre la corruption. Elle (corruption) est l’une des fraudes contre laquelle luttent la douane et les impôts » a réitéré Kwawo Essien, Commissaire des douanes et des droits indirects à l’OTR.
D’après les estimations récentes de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia), environ 10 milliards d’euros sont versés chaque année au Togo par des particuliers et des entreprises sous la forme de pots-de-vin.
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