L’Alliance Nationale des Consommateurs de l’Environnement au Togo (ANCE-Togo) se joint à nouveau au gouvernement togolais pour le combat contre la corruption. L’organisation de la société civile a rendu opérationnel jeudi ces Centres d’Assistance Juridique et d’Action Citoyenne (CAJAC). L’initiative soutenue par l’Union Européenne (UE), le Pro-CEMA et Transparency International a pour but de converger les populations vers un endroit où se tourner si elles ont des questions de nature juridique et pour rapporter les actes de corruption subis.
Le CAJAC est un mécanisme pour renforcer le pouvoir des citoyens dans la lutte contre la corruption. La nouvelle innovation d’ANCE-Togo se trouve dans ses trois bureaux régionaux. Ainsi que ce quoi à Lomé, ou à Sokodé ou encore à Kara, les citoyens sont accueillis de lundi à vendredi de 8h à 18h.
Un des objectifs principaux de ces centres est d’autonomiser les victimes et témoins d’actes de corruption afin qu’ils puissent faire valoir leurs droits.
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Car, il a été signalé que d’habitude, les victimes ou les témoins sont des personnes illettrées, marginalisées et extrêmement vulnérables, ou tout simplement des gens habitant dans des zones rurales très éloignées de la justice et qui n’ont pas d’accès réel aux administrations.
« Cette nouvelle expérience contribuera à coup sûr, à l’instauration de la bonne gouvernance par le renforcement de la participation citoyenne à la lutte contre la corruption et par le plaidoyer local et régional en faveur de l’amélioration du cadre institutionnel de la transparence et de la reddition de comptes » a exprimé Fabrice Ebeh, directeur d’ANCE-Togo.
On dénombre de nos jours plus d’une cinquantaine de CAJAC dans le monde. Au Togo, l’initiative s’est concrétisée grâce au soutien de l’UE.
En effet, en 2017, l’UE a signé un partenariat avec l’ANCE-Togo, le point focal de Transparency International au Togo, afin de renforcer son travail de lutte contre la corruption, mais aussi appuyer la Haute Autorité contre la Corruption dans la poursuite d’actions en justice.
L’institution se réjouit de la collaboration avec l’ANCE-Togo et l’HAPUCIA et souligne l’utilité d’une action inclusive pour la réussite du CAJAC.
« Le cadre juridique le plus parfait ne saurait être effectif sans l’implication de l’ensemble des parties prenantes – police, justice, société civile, médias et citoyens. Sans cela l’arsenal juridique aussi robuste qu’il puisse être, sera inopérant », a précisé l’UE.
Notons que plusieurs acteurs ont honoré de leur présence à cette cérémonie de lancement des CAJAC.
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