Le Cercle d’Initiatives Citoyennes pour le Challenge et le Changement en Afrique (C.IC.C.A) poursuit le renforcement des bases éthiques du civisme et du vouloir vivre en commun entre les Africains. Il a tenu samedi à Lomé un nouveau colloque national sur le thème « Liberté de conscience, droits de l’homme et développement social en Afrique ». Le panel a été animé par d’éminentes personnalités qui ont essentiellement démontré que « rien ne vaut la vie et que la liberté est un don de Dieu ». Dans son discours inaugural, Sylvain Attoh-Mensah a invité à se servir de la Bible et du Coran pour apprendre à construire des demeures solides.
Dans son discours inaugural, Me Attoh-Mensah a d’entrée de jeu dénoncé certains comportements des africains relevant du dogmatisme beat et de l’intolérance qui confondent la liberté de religion au libertinage et qui fait le lit de la discrimination destructrice et de la négation de la liberté de l’autre.
Ces comportements sont entre autres, la renonciation des us et coutumes et le fait de prendre sa religion pour la meilleure. Il s’agit ici de ceux qui jettent l’anathème sur l’église catholique parce qu’elle ne serait pas une vraie église. Les exemples sont lésions.
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Pour le président de C.IC.C.A, les africains doivent apprendre à se connaître, à se retourner vers leurs valeurs intrinsèques et les mécanismes qui ont cimenté leur vie communautaire que sont les interdits, le respect de la vie de l’autre et de l’aîné.
De même, Me Attoh-Mensah soutient que les africains doivent changer les paradigmes imposés par la civilisation judéo-chrétienne qui a défendu ses modes de vie en Afrique en poussant les africains à renier leur propre culture.
« Il nous faut retrouver les armes de nos traditions séculaires, récupérer nos terres, nous servir de la Bible et du Coran qui ne doivent plus être, au nom de la laïcité et de la tolérance qu’elle porte, des instruments de division et d’antagonismes dans les familles et les cercles de réflexion, mais des outils pour apprendre à construire des demeures solides, à lier le bois au bois comme le disait la Grande Royale », a-t-il ajouté.
Ce énième colloque national du C.IC .C.A s’est tenu dans le cadre de la Journée Internationale des Droits de l’Homme célébrée le 10 décembre dernier dans le monde.
Elle constitue pour le Cercle l’occasion de conscientiser les peuples africains et d’appeler à un changement de mentalité. Elle est aussi une participation à la formation civique des citoyens.
L’initiative a été saluée par Kossi N’Kpalo Odie. Le représentant du ministre en charge des droits de l’homme a indiqué que la démarche de C.IC .C.A s’inscrit dans la politique globale de l’élaboration des curricula de formation civique à l’endroit des populations togolaises en vue de créer chez eux des réflexes pour renforcer les bases éthiques du civisme et du vouloir vivre en commun.
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