Le Cercle d’Initiative pour le Challenge et le Changement en Afrique (CICCA) a organisé vendredi à Lomé une journée de réflexion sur le thème de la «laïcité, libertés publiques et Etat de droit ». Juristes, universitaires, responsables religieux et de la société civile ont participé aux débats. La démarche s’inscrit dans la dynamique de la lutte contre l’intolérance religieuse.
Les travaux ont été lancés par la secrétaire d’Etat chargé des droits de l’Homme, Nakpa Polo et le ministre Guy Madjé Lorenzo de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation Civique.
Huit thématiques ont été développées par les différents panelistes dont des éminents professeurs d’Universités, des avocats, des hommes de Dieu, des imams et des prêtres vodou.
Pour peu que vous apparteniez à une activité spirituelle qui ne réponde pas à une sorte de cadre de pensée, vous êtes mis au banc. Vous êtes montrés du doigt et parfois lynchés. Ce sont des considérations dangereuses pour la cohésion nationale et sociale, a déclaré Me Sylvain Attoh-Mensah, le président du CICCA.
Me Attoh-Mensah explique que l’intolérance et la stigmatisation constitue des sources dislocation des foyers et de détérioration des relations.
Le gouvernement togolais pour sa part prône l’éclosion des libertés individuelles dans le respect de l’autre.
L’intolérance religieuse débouche bien top souvent sur des dérives de stigmatisation de tout genre. Il y a en filigrane, la négation de la liberté d’opinion et de croyance à certains concitoyens et parfois, une tentative d’imposer à l’Etat ou aux citoyens un courant philosophique. En contenant les croyances et les religions à la sphère du privé sans aucun traitement de faveur ou sans caution aucune à l’une ou à l’autre, l’Etat se doit de garantir, au nom de la laïcité, l’exercice des libertés publiques qui y sont attachées, a déclaré Nakpa Polo.
Le ministre Lorenzo s’est, pour sa part, félicité l’initiative qui s’inscrit dans le cadre de l’élaboration des curricula de formation devant créer chez les togolais, des réflexes civiques pour le vivre en commun.
La journée de réflexion du CICCA s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale des droits de l’homme. L’Organisation de Me Attoh-Mensah envisage tenir cette rencontre deux fois par an et de façons rotative dans les différentes villes de Lomé du Togo pour amener les populations à cultiver la tolérance et le vivre ensemble.