Le Bénin bénéficiera d’un nouveau décaissement de 90 millions de dollars, soit un peu plus de 55 milliards de francs CFA de la part du Fonds monétaire international (FMI). L’institution de Bretton Woods a validé les dernières revues techniques des programmes économiques en cours avec le pays de Talon, confirmant ainsi la bonne tenue de ses engagements macroéconomiques.
Cette approbation, annoncée en début de semaine, concerne les dispositifs de la Facilité élargie de crédit (FEC), de la Facilité de financement élargie (FFE) ainsi que de la Facilité pour la résilience et la durabilité (RSF).
Dans son communiqué, l’institution de Bretton Woods a salué la discipline budgétaire du gouvernement béninois. En 2024, le pays a atteint l’objectif de déficit de 3 % du PIB fixé par l’UEMOA, avec une année d’avance. Un résultat attribué à une meilleure mobilisation des recettes internes – notamment fiscales – et à une maîtrise rigoureuse des dépenses publiques, tout en protégeant les filets sociaux essentiels.
Nouveau décaissement pour une croissance solide
Sur le plan macroéconomique, la croissance béninoise a atteint 7,5 % en 2024, un record historique, porté par une stratégie de diversification économique assumée. Les projections du FMI tablent sur un maintien de cette dynamique, appuyée par la montée en puissance de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Si les premières phases de développement ont creusé le déficit courant, la montée en régime des exportations industrielles devrait rééquilibrer les comptes extérieurs à moyen terme.
La GDIZ s’impose désormais comme un levier clé de transformation structurelle, avec des effets attendus sur l’emploi, les exportations et la montée en gamme de l’économie béninoise.
Autre domaine salué par le FMI : l’engagement du Bénin dans la transition écologique. Le gouvernement a déjà lancé plusieurs réformes touchant les secteurs de l’énergie, de l’eau, du bâtiment et du cadre fiscal. Une révision tarifaire de l’électricité a été opérée, en parallèle de la conception d’une taxonomie climatique nationale. Cet outil stratégique vise à baliser les investissements vers des projets à forte contribution environnementale – une exigence clé pour accéder aux financements verts internationaux.
Ce nouveau décaissement du FMI valide la stratégie économique du Bénin, tout en envoyant un signal de confiance aux partenaires techniques et financiers. Il vient renforcer la position du pays comme un élève modèle de la discipline budgétaire et des réformes structurelles en Afrique de l’Ouest, dans un contexte régional souvent marqué par l’instabilité.
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