Le ministre togolais de la fonction publique, du travail et du dialogue social est revenu dimanche sur les acquis des 100 premiers jours du gouvernement de Victoire Tomegah-Dogbé. Gilbert Bawara a parlé de la gestion de la crise sanitaire, de l’adoption du nouveau code du travail, des mouvements d’humeur dans le secteur de l’éducation et de l’arrestation, il y a quelques semaines, des leaders de la Dynamique Mgr Kpodzro. M. Bawara s’est félicité des efforts déployés et assure que le Togo avance.
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C’est avec le sujet de la crise sanitaire que le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social a commencé son exercice. Regrettant l’augmentation des cas constatée depuis quelques jours, il appelle au respect des mesures barrières pour freiner la flambée de la covid19.
Au sujet des dernières mesures prises en lien avec la lutte sanitaire le ministre note que le gouvernement a fait preuve d’anticipation. Gilbert Bawara assure que les autorités togolaises continueront à faire preuve d’agilité pour que le vaccin soit disponible dans le pays dans les meilleurs délais.
« Nous travaillons dans un esprit de concertation et de coopération pour l’accès au vaccin. Les dispositions se prennent pour que le pays puisse disposer rapidement du vaccin », a-t-il dit dans son intervention sur New World TV.
L’adoption du nouveau Code de travail a été le 2e sujet évoqué par le ministre. Pour Gilbert Bawara, il était nécessaire de réviser le code parce que le monde du travail est en évolution. Le document dans sa nouvelle version est en cohésion avec l’amélioration du climat des affaires et l’aménagement du cadre d’investissement.
« Ce code est un équilibre judicieux entre les attentes des travailleurs et d’autre part les demandes et les attentes des employeurs qui demandaient un peu plus de souplesse », s’est-il félicité avant de détaillé les innovations contenues dans le code notamment l’assurance maladie obligatoire, la clarification des types de contrats, etc…
Sur la question du SMIG qui est bloqué à 35 mille Fcfa depuis des années, le ministre en charge du travail note que le SMIG du Togo correspond à la moyenne dans les pays de l’UEMOA. Pour lui, les discussions sont en cours pour une éventuelle amélioration.
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Mais en même temps, il indique qu’il faut trouver un juste milieu entre la création d’emploi, la compétitivité et l’attractivité de notre économie.
« Il faut avoir beaucoup de personnes qui travaillent plutôt que d’avoir peu de personnes qui travaillent… », a-t-il dit
Le secteur de l’éducation connaît ces derniers jours quelques difficultés. Des enseignants membres du Syndicat des enseignants du Togo (SET) prévoient entrer en grève pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail notamment à travers l’application du statut particulier.
Statut particulier des enseignants en vigueur
Mais Gilbert Bawara affirme que des améliorations ont été apportées à la fonction enseignante. Pour lui, des enseignants disposent des privilèges que n’ont pas les autres fonctionnaires notamment en termes de salaire et de grade. De plus, le ministre de Faure Gnassingbé assure que le statut particulier adopté en août 2018 a été promulgué par décret depuis lors et est déjà en application.
« Les primes ont été améliorées sans oublier les autres revalorisations qui s’appliquent aux autres fonctionnaires. Depuis novembre, des discussions ont été engagées avec l’ensemble des acteurs du système éducatif. Une gratification exceptionnelle sera faite aux enseignants du public sur la période 2021-2026. Le principe est acquis et il reste seulement à déterminer le montant », a précisé M. Bawara
Par ailleurs, le ministre de la fonction publique accuse le SET d’être une organisation dont le statut est inconnu et imprécis. Il appelle les premiers responsables de ce mouvement à clarifier s’ils sont un syndicat ou une association. De plus, celui qui est en charge du travail affirme qu’il est difficile de déterminer la représentativité du SET créé il y a quelques jours. Toujours sur ce mouvement syndical, il relève que leur plateforme revendicative concerne des sujets sans objet et sans fondement.
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M. Bawara fait savoir que dans le cadre formel de discussions qui existe, les priorités du gouvernement ont été partagées avec les autres acteurs du système éducatif. Ces priorités sont de continuer à recruter les enseignants, mieux les former, construire les bâtiments scolaires, moderniser les bâtiments, réformer les curricula, etc.
« Si des gens se sont essayés aux élections et croient pouvoir ressusciter leurs ambitions politiques dans le domaine de l’éducation, ce n’est pas tolérable », a ironisé Gilbert Bawara qui met en garde les enseignants qui suivront les mots d’ordre de grève du SET.
Toutefois, le ministre réaffirme la volonté d’ouverture du gouvernement à continuer à dialoguer.
Le ministre Bawara a touché aussi le phénomène de la corruption. Il assure que le cadre règlementaire est en train d’être renforcé notamment par la réorganisation de la mission du Médiateur de la République et du rôle de la Cour des Comptes.
Au chapitre de la politique et sur l’arrestation des leaders de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), ce bras droit de Faure Gnassingbé estime qu’il était justifié de les arrêter parce qu’ils défiaient l’autorité de l’Etat en appelant à une manifestation publique en pleine crise sanitaire.
Gilbert Bawara a également fait un détour dans le monde la presse togolaise avertissant les journalistes qu’ils pourront être poursuivis au pénal s’ils se rendent coupables de faits délictuels.
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