Facilitateur dès le déclenchement de la situation togolaise avant d’être rejoint par Alpha Condé, Nana Akufo-Addo connaît bien les causes de la crise politique togolaise. Et même si leur mission a pris fin avec le dernier sommet de la CEDEAO à Abuja, le président ghanéen affirme que les contacts se poursuivent afin d’emmener les acteurs politiques togolais à parvenir à un compromis à même d’assainir la situation du Togo. Nana Akufo-Addo s’est également prononcé sur la question du franc CFA.
Pour Nana Akufo-Addo, la fin officielle de la facilitation n’empêche pas les chefs d’Etat de la sous-région de poursuivre les contacts avec les autorités togolais et les leaders de l’opposition. Des discussions de couloirs dont le but est de pousser les uns et les autres vers le compromis et le consensus sur la façon d’aborder l’avenir du Togo.
« La médiation est terminée, mais on est toujours en discussion avec les responsables du Togo, aussi bien de l’opposition que de l’Etat pour essayer de pousser les gens vers le compromis, vers le consensus sur la façon d’aborder l’avenir du Togo», a déclaré le président ghanéen dimanche dans l’émission « Internationales ».
Nana Akufo-Addo a précisé dans cette émission que la stabilité du Togo lui tient à cœur. En ce qui concerne la nécessité de l’alternance politique au Togo, l’ex-facilitateur de la crise togolaise estime qu’il ne lui revient pas de donner son avis.
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« C’est un problème des Togolais. En tant que leader du Ghana, ce n’est pas à moi de dire cela, c’est un problème du Togo. Le plus important, c’est qu’ils arrivent à avoir une vie normale », a-t-il indiqué.
Le franc CFA fait partie des problèmes structurels
Le Chef de l’Etat ghanéen, dont la position est bien connue, en ce qui concerne les relations entre l’Afrique les pays occidentaux, de même les institutions de Breton Hood pense que le franc CFA constitue un frein au commerce entre les pays de l’Afrique occidentale et pour le développement de leurs économies.
« Je dis que cela fait partie des problèmes structurels qu’on doit essayer de combler. Je ne dis pas que dans la zone franc, il n’y a pas d’évolution mais si on arrive à élargir le marché, à un marché qui comprend tous ces 15 pays de l’Afrique occidentale, ce sera un marché qui sera beaucoup plus dur, profond et performant pour nous tous », a-t-il dit.
Prenant le contre-pied des récentes déclarations de son homologue ivoirien sur la question, Nana Akufo-Addo avance que des discussions sont en cours entre les pays de la CEDEAO pour parvenir à une relation positive dans le but de pousser vers l’avant les différentes économies de la zone.