L’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) multiple les propositions pouvant permettre à l’opposition et au pouvoir togolais de franchir l’étape déterminante qui est l’organisation des élections législatives, prélude à la résolution de la crise qui secoue le Togo. Pour le président de ce parti extraparlementaire, il sera nécessaire de rééquilibrer de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Agbeyomé Kodjo explique que la présence de l’opposition lors de la reconstitution du fichier électoral est primordiale.
Pour l’ancien Premier Ministre togolais, le mouvement a trop duré. De ce fait, il invite le gouvernement et la coalition de l’opposition à se retrouver pour s’accorder et équilibrer la CENI qui a en charge l’organisation des élections telles que recommandées par les Chefs d’Etat de la CEDEAO.
« Équilibrer, ça veut dire que nos collègues de l’opposition puissent désigner des gens aux places vaquant laissées à la CENI pour que ces derniers prennent part aux travaux », a-t-il déclaré le week-end dernier au micro de RTDS.
Pour le président d’OBUTS, la composition de la CENI ne pose aucun problème parce que répondant à une disposition du code électoral. Il soutient que tout changement de la composition actuelle de cette institution nécessite préalablement le changement de la disposition du code électoral à l’Assemblée Nationale.
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« On ne peut pas crier dehors que nous volons 8-8 pour l’opposition parlement et le pouvoir… En plus, ceux qui veulent la composition à 8-8 veulent mettre un trait sur les partis extra-parlementaire. Ça posera problème car il y a des partis extra-parlementaires qui sont plus importants que certains de la C14 », explique M. Kodjo.
Suivre et contrôler la reconstitution du fichier électoral
A la coalition des 14 partis de l’opposition, Agbeyomé Kodjo explique que sa présence lors de la reconstitution du fichier électoral est primordiale pour éviter tout problème à l’avenir. Pour s’en convaincre, il note que le fichier électoral actuel pose problème, ce qui est reconnu et par les togolais eux-mêmes et par la communauté internationale.
« Donc si au moment de la reconstitution du fichier électoral, l’opposition n’est pas présente à chacune des étapes, je crois que nous aurons des problèmes », souligne-t-il.
L’ancien président de l’Assemblée nationale togolaise invite tous les acteurs politiques à unir leurs efforts en vue de la reconstitution d’un nouveau pour éviter tous les problèmes que peut susciter le fichier électoral.
C’est pour ce faire qu’il explique que la présence de l’opposition à la CENI est indispensable pour suivre de près le processus électoral afin de donner la chance à tous ceux qui aspirent au changement et au mieux-être de faire leur choix à travers les urnes.