Le ministère public ivoirien passe à la vitesse supérieure dans sa lutte contre les dérives numériques. Deux jeunes tiktokeurs, identifiés à travers des vidéos diffusées sur TikTok, sont désormais activement recherchés par la police nationale. Le Procureur de la République près le Tribunal de Première instance d’Abidjan a promis une récompense d’un million de francs CFA à toute personne permettant leur localisation.
Selon les autorités, les deux tiktokeurs sont soupçonnés d’avoir tenu, dans plusieurs séquences virales, des propos injurieux et incitatifs à la haine à l’encontre de personnalités publiques. Des menaces de mort auraient également été proférées, dans un contexte politique que le pouvoir veut maintenir sous contrôle à l’approche des prochaines échéances électorales.
La Direction générale de la police nationale a lancé un appel à témoins, invitant toute personne disposant d’informations à contacter le numéro d’urgence 100 ou à signaler anonymement via les plateformes de communication des forces de l’ordre.
Une fermeté assumée les tiktokeurs
Cette mesure spectaculaire illustre la ligne dure adoptée par le parquet d’Abidjan contre les excès des réseaux sociaux. Le Procureur a récemment réaffirmé que « la liberté d’expression ne saurait justifier les injures, la diffamation ou l’incitation à la violence ».
Ces dernières semaines, plusieurs influenceurs et créateurs de contenu ont été interpellés pour propos jugés diffamatoires ou attentatoires à la cohésion nationale. Une stratégie de dissuasion assumée par les autorités, déterminées à contenir la prolifération des discours haineux sur les plateformes numériques.
Dans un climat politique déjà chargé, cette affaire souligne l’importance croissante du cyberespace dans le débat public ivoirien — un terrain désormais surveillé de près par la justice et la police, décidées à ne rien laisser passer.
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